En septembre, des locaux flambant neuf accueilleront des élèves préparant un bac professionnel dans les métiers de l’hôtellerie et de la restauration. Un véritable appel d’air pour l’établissement et… pour la région.
Le chantier du groupe scolaire Sainte Louise (650 élèves de la primaire au lycée général et professionnel) à Montluçon dans l’Allier, démarré en février dernier, avance à toute allure. En septembre prochain, une section hôtelière ouvrira ses portes dans l’ancienne école maternelle du groupe scolaire. Le restaurant d’application aura ainsi pignon sur rue. « Mes prédécesseurs avaient dû fermer la section hôtelière car les locaux étaient trop vétustes. Du coup, la ville ne comptait plus aucune formation dans cette spécialité. Pour en trouver une, il fallait aller à plus de 80 km ce qui est très dissuasif pour les jeunes et leurs familles», explique son chef d’établissement Jacques Berger. Impossible pour l’établissement de financer seul ce projet de 1,5 million d’euros. Il a pâti d’une baisse démographique importante liée à la perte de dynamisme de cette ville industrielle et à des problèmes de gestion de l’établissement. Avec la chute de ses effectifs de 65 % entre 1990 et aujourd’hui, il ne dispose pas des ressources nécessaires.
Mais plusieurs acteurs ont décidé d’unir leurs forces pour faire face au manque de cuisiniers et de serveurs dans la ville et plus globalement dans la région. « Nous avons obtenu le soutien des élus locaux et le conseil régional a accepté de financer 50 % du montant du projet », explique Jacques Berger. La Fondation Saint Matthieu a apporté 250 000 euros d’aide remboursable. Last but not least, un appel aux dons par le financement participatif auprès des professionnels de l’hôtellerie restauration a permis de réunir 25 000 euros et de fédérer les énergies autour du projet. Devant l’enthousiasme général, les banques ont joué le jeu sans hésiter et ont accepté de financer une demande d’emprunt de 450 000 euros. Finalement, le montage financier a été bouclé en 2 mois.
A partir de la rentrée prochaine, le lycée formera 120 élèves en bac professionnel et 15 à 20 apprentis. « Les inscriptions sont en cours. Nous affichons déjà presque complet », indique Jacques Berger. Le collège retrouve aussi une vraie vitalité, une troisième classe de 6ème ouvrira ses portes en septembre pour faire face à la hausse du nombre d’inscrits. « Tout cela n’est pas sans lien », présume Jacques Berger. Le groupe scolaire reprend des couleurs.