Inondations, tempêtes, pandémie mondiale, guerre en Ukraine… Depuis plusieurs années, les catastrophes se multiplient et menacent nombre de petites écoles déjà fragiles. En temps de crise, pour faire face à l’urgence, la Fondation Saint Matthieu conjugue réactivité et efficacité grâce au déploiement immédiat de moyens matériels et financiers sur le terrain.
Les écoles catholiques se mobilisent, elles aussi, en accueillant par exemple des élèves ukrainiens.
Crises d’urgence La covid-19 et guerre en Ukraine
Retour sur une crise sanitaire mondiale : la covid-19
Début 2020, la France a connu une crise pandémique mondiale sans précédent.
Du jour au lendemain, les entreprises, les commerces et les écoles se sont trouvés dans l’obligation de fermer. Plus de travail, plus d’accueil… Notre monde en suspension durant des semaines.
Les écoles catholiques se sont mobilisées dès le début pour maintenir l’accueil d’élèves ayant des parents avec des métiers qui ne pouvaient pas s’arrêter (soignants, policiers,…) et assurer la continuité pédagogique.
Nous accueillons actuellement neuf jeunes ukrainiens, six au collège et trois à l’école. Ils sont très assidus et très motivés… Nous assurons la gratuité de la cantine et de la contribution des familles (sauf pour une famille qui a les moyens de prendre en charge la cantine).
M.Bancon, directeur du collège de Saint-Vincent à Hendaye
Toutes les familles semblent avoir trouvé une solution de logement après que nous ayons fait un appel à nos parents d’élèves pour trouver des hébergements.
Vous voudrez bien transmettre nos plus vifs remerciements à M. le Président de la fondation. Au-delà du soutien financier qu’elle représente, nous recevons cette subvention comme un encouragement à la solidarité. Nous nous sentons soutenus.
Comment la pandémie a-t-elle fragilisé les écoles catholiques ?
La fermeture des écoles a pénalisé le bon fonctionnement des classes, mais également tous les projets en cours.
Des chantiers arrêtés, une pénurie des matières premières, des entreprises du BTP à l’arrêt, des ouvriers malades… Autant de facteurs qui ont mis à mal les projets des écoles catholiques que nous aidons.
Des actions menées par la Fondation Saint Matthieu
Force est de constater que les écoles ont vu leurs besoins financiers grandir.
La Fondation Saint Matthieu a mis en place des aides de trésorerie pour les petites écoles isolées qui connaissaient des décalages dans le versement des forfaits communaux, mettant en danger leur équilibre financier.
Des aides de l’État étaient disponibles, mais pour certaines écoles cela ne couvrait pas tous les frais ou c’était tout simplement impossible. La Fondation Saint Matthieu avec l’aide de ses fondations sous égide a débloqué une enveloppe de 60 000 € pour leur accorder des aides remboursables de court terme.
La guerre en Ukraine : mobilisation pour l’accueil des enfants à l’école
Le 24 février 2022, passait à la télé et à la radio, la déclaration de guerre de la Russie à l’Ukraine. Retour en arrière pour les deux nouvelles générations n’ayant jamais connu la guerre, en tout cas seulement dans les cours d’histoire.
Une mobilisation sans précédent s’est mise en place dans le monde entier : une véritable solidarité internationale ! De nombreuses collectes de première nécessité, une mobilisation humaine pour subvenir aux besoins des ukrainiens en Ukraine, la mobilisation en France s’est installée afin d’accueillir ces nombreuses familles fuyant la guerre dans leur pays.
Les écoles catholiques se sont également mobilisées. La proximité religieuse avec les ukrainiens a facilité la diffusion de l’information que les écoles catholiques étaient, elles aussi disposées à les aider.
Notre objectif est de permettre aux enfants ukrainiens de se familiariser avec notre langue, de maintenir un lien social avec des enfants du même âge et de découvrir une nouvelle culture et un autre mode d’enseignement. Cela est très riche également pour l’ensemble de la communauté de l’ensemble scolaire.
École Puységur, à Rabastens
L’enjeu d’accueil et d’intégration des enfants ukrainiens
Collecte de produits de première nécessité, de vêtements, de médicaments, temps de prière, bol de riz, etc. : les écoles catholiques ont encore montré leur solidarité, leur réactivité et leur ouverture à tous en se mobilisant pour l’Ukraine.
Elles sont aussi nombreuses à accueillir des enfants allophones ukrainiens, et à tout faire pour les aider à s’intégrer : apprentissage du français, mise à disposition de matériel scolaire, de tablettes numériques pour aider à la traduction… Certaines aident les mamans à trouver un travail.
Grâce à vous, 30 000 € accordés à 20 écoles, aidant 100 enfants ukrainiens au dernier trimestre 2022.
Besoin de financement 2022-2023 : 50 000 € pour aider plus de familles
Nos actions concrètes
Grâce à ses généreux donateurs, la Fondation Saint Matthieu a débloqué une aide d’urgence pour aider les écoles catholiques à accueillir ces familles.
30 000 € ont été distribués aux écoles (l’équivalent de 300 € par élève) au 1er semestre 2022.
À la rentrée 2022, il a été décidé de verser une subvention de 500 € par élève pour toute l’année scolaire.
Les témoignages des écoles catholiques sont nombreux. En voici deux qui démontrent ce magnifique élan de solidarité.
L’ensemble scolaire Saint-Paul de Cherbourg en Cotentin et son organisme de gestion OGECA ainsi que monsieur Lechapeleys, directeur diocésain, vous sont infiniment reconnaissants de l’aide que votre fondation apporte à notre établissement pour l’accueil de ces sept ukrainiens. Leur situation évolue et beaucoup ne savent pas encore quel sera leur avenir. Une famille pense trouver du travail en joaillerie en région parisienne, une famille est retournée à Kiev pour essayer de retrouver des affaires, son appartement n’a pas été dévasté mais elle est revenue au bout de 10 jours ; Une famille a enfin changé de famille d’accueil suite à des mésententes. Un ancien professeur intervient pour des cours de français langue étrangère et le rectorat a fourni trois ordinateurs, mais ces gamins restent déstabilisés ne sachant pas si c’est important pour eux de s’impliquer dans un cursus français. Merci pour cette aide qui permet d’accueillir ces enfants à la restauration et d’assurer au moins un repas complet par jour.
Saint-Paul de Cherbourg en Cotentin
Les crises d’urgence suite aux catastrophes naturelles
Les fonds d’urgence
Depuis sept ans, la Fondation aide sur cette thématique précise : 170 très petites écoles
En 2020, la Fondation a aidé 11 écoles.
Saviez-vous qu’il y a environ 7 200 établissements catholique en France dont 800 très petites écoles. Une très petite école compte trois classes ou moins soit école sur cinq. Le budget d’une petite école est de 30 000 € par an : les salaires des maîtres étant payés par l’État, ce budget couvre le salaire du directeur et l’entretien.
Les campagnes d’appel à dons pour 2022
En 2022, la Fondation aimerait augmenter de 50 % son modeste soutien en aidant 16 écoles, soit un peu moins de 1 500 élèves à poursuivre une scolarité dans de bonnes conditions dans l’école choisie par leurs parents.
La mise en place d’un fond d’urgence “SOS Ecoles en détresse” a été présenté lors de notre soirée “Coeur d’écoles”. Ce fonds est dédié uniquement à ces petites écoles qui ne peuvent s’en sortir sans la générosité des donateurs.
L’équipe de la Fondation Saint Matthieu vous remercie et grâce à vous se mobilise toute l’année pour aider les écoles catholiques face à une situation d’urgence pour ou leur apporter notre soutien lorsqu’elles accueillent des familles et des enfants dans le besoin.
Ces appels à dons sont cruciaux pour certaines écoles et pour l’inclusion de tous les élèves.
D’autres écoles ont besoin de votre soutien
Se reconstruire après un incendie
L’école Notre-Dame, à Argelès Gazost, dans les Hautes Pyrénées accueille 120 élèves dans cinq classes.
Après un sinistre incendie, l’école est dans l’obligation de payer un loyer sur deux ans (le temps des travaux). Le coût de ce relogement n’est pas pris en charge par les assurances et s’élève à 30 000 €. Pour cette petite école, il est extrêmement difficile d’assumer ces coûts supplémentaires. D’autant que, pour accueillir les élèves dans de bonnes conditions, les locaux disponibles ont malheureusement besoin d’être rénovés à leur tour.
Le besoin en financement est de 30 000 €.
S’équiper d’une chaudière
L’ensemble scolaire Saint-Martin, à Vic-en-Bigorre (65) compte une école maternelle, primaire (98 élèves) et un collège (98 élèves).
L’équipe pédagogique solidaire et motivée s’investit beaucoup et est très attachée à cet établissement accompagnée par une direction enthousiaste et dynamique. Le remplacement de la chaudière qui alimente le chauffage du primaire et du collège est impératif et envisagent de procéder à la rénovation (obligatoire) des fenêtres de certaines classes « véritables passoires thermiques » afin d’assurer un meilleur confort pour les élèves et une économie d’énergie. La Fondation Saint Matthieu a versé une aide de 30 000 € en 2022 pour financer les travaux de rénovation de la chaudière.
Revivre après un séisme
En 2019, un séisme a rendu inaccessibles trois établissements catholiques du Teil en Ardèche (07) : le collège La Présentation de Marie et deux écoles, Saint-Étienne de Mélas et Saint- Louis. Les instances de l’Enseignement catholique sont venues à leur secours en leur offrant un hébergement dans des locaux provisoires, dont la charge financière est lourde. De ce fait, les associations de gestion de ces trois établissements ont décidé de fusionner, avec pour objectif de se relever et de bâtir main dans la main un ensemble scolaire qui porte le nom d’un prêtre ardéchois, le Bienheureux Gabriel Longueville. Ce projet est porté par l’association A.E.P.P.C.A, l’ensemble des établissements catholiques de l’Ardèche. Un bel exemple de la solidarité de l’Enseignement catholique qui est le nôtre ! Mais cela ne suffira pas, c’est pourquoi nous avons besoin de vous pour finir de financer ces travaux.
Dominique Cros, président de l’AEPPCA.
Après ce tremblement de terre, l’équipe pédagogique n’a pas tremblé : elle a profité de ce bouleversement et va accueillir, après trois ans dans des modulaires, les 460 élèves dans leurs nouveaux locaux, avec un mode de fonctionnement sans classe : celui-ci va permettre la prise en compte de la spécificité de chaque élève, lequel pourra aller à son rythme. Pour finaliser la construction du self de la cantine, qui représente un coût global de 70 000 €, cet établissement a besoin de 30 000 €.